& les Chroniques
Express
Nation of Language
"Introduction, Presence"
DATES | Sorti le 22 mai 2020 | Publié le mercredi 5 août 2020
POURQUOI | Pochette | Nom
ET ALORS | Déjà : quelle voix. Assurée, maniérée, si charmeuse avec sa diction soignée… on sent l’ombre de Lloyd Cole, de Morrissey ou encore Dave Gahan, celle de ces dandys qui rassurent et sont capables de nous entraîner au bout du monde. Mais autour de Ian Devaney, il y a aussi une succession de mélodies et des morceaux à la construction très intelligente, qui, bien qu’en apparence basés sur le combo classique guitare lumineuse, basse douce et prégnante, et batterie enjouée, étonnent très vite lorsque l’on voit surgir des synthés pour le moins "vintage". Quelle belle surprise que cette succession de perles qui oscillent entre indie pop et new wave (mention spéciale pour "The Division St.", "Automobile" ou encore "Friend Machine" et ses sonorités presque 8-Bits). Le disque ne s’essouffle jamais, et on s’étonne d’assister à un tel enchaînement de compositions douces-amères que l’on a toutes envie de chérir. On pense aux premiers New Order, à Black Marble ou à The Vagina Lips pour cette faculté incroyable à nous offrir quelque chose qui se révèle immédiatement comme une évidence, et, de la même façon que pour leur confrère grec, il y a toutes les chances que cette formation originaire de Brooklyn nous accompagne bien au delà de cet été.
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11
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15/20
The Vagina Lips
"Outsider Forever"
DATES | Sorti le 20 janvier 2020 | Publié le jeudi 9 avril 2020
POURQUOI | Pochette | Nom
ET ALORS | Très bel album que ce "Outsider Forever" de The Vagina Lips ! Le disque démarre en trombe avec un "I Don’t Want this Day to End", endiablé, tout en guitares, qui donne immédiatement le ton. Ici, s’il s’agit de new wave, ce n’est pas celle 100% synthétique et dansante dont on parle si souvent dans nos pages, mais l’autre, sa cousine proche, celle qui, si elle a en commun ses synthés, sa mélancolie et son romantisme, se distingue par sa parure de guitares lumineuses, ses mélodies puissantes et le lyrisme de son chant. Un peu comme si Morrissey avait rencontré Prefab Sprout, flirté avec Beloved et s’était entiché de Simple Minds. On pense aussi à New Order dans leur version "pop guitare", mais qui auraient signé chez Sarah Records plutôt que Factory. The Vagina Lips est un hommage à toute cette époque mais l'aborde avec une candeur d’adolescent. On se délecte de ces neuf titres qui parviennent à s’imposer dès la première écoute et qui, on le parie, vont rester comme une belle référence, s’installant durablement dans nos oreilles. "Outsider Forever" est le troisième album de Jimmy Polioudis, et le garçon vient de nous envoyer depuis Thessalonique un souffle de fraîcheur extrêmement agréable.
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PRÉMO
14/20
The Beloved
"Where It Is (Special Edition)"
DATES | Sorti le 31 janvier 2020 | Publié le jeudi 5 mars 2020
ET ALORS | Il y a des disques que l'on n'oublie pas, qui vous marquent, qui restent toute votre vie bien présents dans un coin de votre Panthéon personnel. Celui-ci est sorti fin 1987 et on se demandait régulièrement s'il allait finir par être enfin réédité. Et rien, jamais... jusqu'à aujourd'hui, 32 ans plus tard ! "Where It Is", des Beloved est un disque 200% new-wave, très influencé par New Order, et le premier album (en fait compilation de leurs trois premiers singles) de ce groupe qui allait quelques mois plus tard totalement virer sa cuti, délaissant définitivement la mélancolie et le spleen pour la joie et la danse, happés comme tant d'autres par la house-music et les raves qui ravageaient la planète rock, en sortant en 1990 le monumental "Happiness" qui célébrait la vie, l'espoir et l'amour. Aussitôt vénéré, aussitôt enterré, "Where It Is", produit par Michael Johnson (ingénieur studio de New Order) n'a pas eu le temps de s'imposer comme ce qu'il aurait dû être : un jalon de la new-wave. Il n'est jamais trop tard pour bien faire, et avec trente et un titres, incluant inédits et nombreuses démos, les plus de 45 ans pourront se replonger avec délice dans les premiers émois de leur jeunesse perdue et leurs enfants découvrir un must absolu du genre.
CONNEXE | New Wave | New Order
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19
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18/20
Echoberyl
"Apparition"
DATES | Sorti le 27 juillet 2019 | Publié le mercredi 18 septembre 2019
POURQUOI | Pochette | Paris
ET ALORS | C'est un exercice assez périlleux auquel se sont prêtés Cecilia Dassonneville et Adriano Iacoangeli avec leur projet Echoberyl. La première, parisienne, et le second, romain d'origine, que l'on connait pour son autre projet Polyverso qu'il partage avec Ari Todero, auteure des textes d'e cet album, expérimentent en effet une synthpop totalement décomplexée qui allie sans gêne des sonorités synthétiques "classiques" à des guitares plus inattendues. Et le mélange prend sacrément bien ! Avec les premières notes de "Dark Embrace Me" c'est New Order qui déboule en trombe, tandis qu'un peu plus loin c'est Cure qui s'invite sur "Rectangle" ou encore sur "Salt on Scars"… . Quant à la voix de Cécilia, elle n'est pas en reste pour nous séduire avec son phrasé atone qui pourrait rendre jalouse Léti de Celluloide, comme un compromis malin entre la pop française des années 60 et une synthpop froide, parfois empruntée, voire habitée, mais surtout diablement bien foutue. Parce que c'est dans cette cour-là qu'Echoberyl joue, celle des défricheurs qui parviennent encore et encore à renouveler un domaine qui n'en finira jamais de nous toucher.
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13.75
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16/20
The Foreign Resort
"Outnumbered"
DATES | Sorti le 5 avril 2019 | Publié le vendredi 14 juin 2019
POURQUOI | Danemark | Artoffact
ET ALORS | Il y a des disques qui ne laissent que peu de repos pour souffler entre les chansons. C’est le cas de cet "Outnumbered" lancé à deux cents à l’heure qui s’impose d’emblée comme une référence du genre auquel il appartient. Il y a quelques cinq années, le label Artoffact avait réussi à imposer le parfait crossover entre rock et électronique grâce à l’album "Fearless" des Islandais de Legend, et voici qu’il remet ça avec la new wave volontairement rugueuse de The Foreign Resort. Avec la voix très pêchue de son chanteur Mikkel Borbjerg Jacobsen, sa basse grosse comme ça, ses sons de synthés que New Order auraient certainement aimé posséder à l'époque de "Movement", et ses guitares tour à tour tranchantes et hurlantes comme des bêtes enragées, le disque est d’une puissance et une telle réussite que vous ne pouvez pas vous permettre de passer à côté ce printemps.
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16
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16/20
Fawns of Love
"Permanent"
DATES | Sorti le 18 janvier 2019 | Publié le jeudi 21 février 2019
POURQUOI | Pochette
ET ALORS | Une certaine vision des premières heures de Factory hantée par quelques fantômes shoegaze, voilà ce qui habite le deuxième album des Californiens de Fawns of Love. Les sonorités électroniques, synthétiques et rythmiques rappellent, dans le désordre, celles d'A Certain Ratio, Section 25, A.R. Kane, ou New Order, tandis que les guitares et leur réverb renvoient à Cure ("Horoscope"), New Order ("Permanent", "Mournful Eyes) ou Slowdive. Le chant n'est pas en reste lorsqu'il s'agit d'y voir des influences, la voix féminine, à la fois mélodique et atone, flotte dans un espace parallèle entre celles de Cocteau Twins et Blonde Redhead. Un assemblage de repères de très bon goût, qui offre un environnement très confortable et permet au disque de réussir l'improbable, offrir un résultat digeste, tant ce mélange d'influences est bien maîtrisé, rendant paradoxalement le résultat plutôt original.
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13
PRÉMO
14/20
FILTRES | New Order